Maritza Vega Ortiz:
Maritza Vega Ortiz:
Pais: Cuba
Pays: Cuba
El Poema original:
INUTILIDAD DEL TIEMPO PERDIDO
Es inútil pretender inmovilizar los ciclos
quejarse por unos kilos de más
no amar la verdad
creer que se le conoce a la vida.
Es inútil contar los minutos
y sacarle partido al pecado
o comprar pecadores
para hacer patrones con ellos.
Es inútil amar la rutina
desear que escape la ira del mundo.
Es inútil entender la maldad
que hace fuerte al cobarde
inflexible al astuto.
Es inútil desear que la pena de todos
enlode al verdugo algún día.
Es inútil deparar un destino a la zaga
y dejar de sentir la amenaza
en el pecho inocente.
Es inútil pensar en la paz
cuando el diantre, escudriña y asecha.
Es inútil que el tiempo perdido te devuelva el empeño,
y se aliste en las mismas batallas.
La traducción al francés:
L'INUTILITÉ DU TEMPS PERDU
Il est inutile d'essayer
d'immobiliser les cycles
se plaindre de quelques kilos de
plus
Ne pas aimer la vérité pour
croire qu'il est connu de la vie.
Il est inutile de compter les
minutes
et profiter du péché
ou acheter des pécheurs
faire des modèles avec eux.
Il est inutile d'aimer la routine
Souhaitant que la colère du monde
s'échappe.
Il est inutile de comprendre le mal
ce qui rend le lâche fort
inflexible à la ruse.
Il est inutile de souhaiter que le
chagrin de tous
enlève le bourreau un jour.
Il est inutile de tenir une
destination derrière
et Cessez de ressentir la menace
dans le cœur innocent.
Il est inutile de penser à la paix
Quand l'enfer scrute et se cache.
Il est inutile que le temps perdu te
rende l'effort,
et se prépare dans les mêmes
batailles.
El Poema original:
PÁGINAS
DE LA VIDA
Pero los meses vuelan
como vuelan los días, como vuelan
en un vuelo sin fin las
tempestades.
Gonzalo Rojas
¿Si
envejecemos juntos
enredaremos en las mismas mañas
repitiendo historias
sabremos
diferenciar tu pesadilla de mi desvelo
confundiremos nuestro aliento
mezclaremos
la fecha de cumpleaños
seremos
capaces de desterrar la rutina?
¿Si
envejecemos juntos
podremos
diferenciar nuestros latidos
y el
calor de los cuerpos
la lluvia resbalará por los huesos
nuestras
avenidas conocerán conservarán uno a uno los secretos?
¿Y
si finamente envejecemos juntos
no
será tan dolorosa la muerte?
La traducción al francés:
PAGES DE LA VIE
Mais les mois
volent comme les jours volent, Comment ils volent
dans un vol
sans fin, les tempêtes.
Gonzalo Rojas
Si nous vieillissons ensemble
Nous nous enchevêtrons dans les
mêmes trucs
en répétant des histoires
Nous saurons différencier ton cauchemar
de mon insomnie
nous confondrons notre souffle
nous mélangerons la date
d'anniversaire
nous serons en mesure de bannir la
routine?
Si nous vieillissons ensemble
Nous pouvons différencier nos
battements
et la chaleur des corps
La pluie glissera dans les os
Nos avenues seront connues et garderont
les secrets un par un?
Et si nous vieillissons finement
ensemble,
la mort ne sera pas si douloureuse?
El Poema original:
MIRADAS
Un
grito filoso. Convirtiéndose en eco,
traspasó
las fronteras
filtró
ondulado
hasta
el interior de la muralla,
por
las anchas arterias
de mi ciudad
―dentro
de la virginidad obsoleta―
bajo
una mirada inquisidora,
subía
y bajaba
por
las venas intrínsecas
y
viajaba bajo el bochorno de las callejas,
mezclándose
con el olor matinal
a
salitre,
a
sudor,
buscando
refugio
mientras
feligreses, noctámbulos, herejes
paisanos,
gentes de paz
se
confundían con aquel aullido feroz:
todo
un grito,
un
eco
cobijado
en el vientre de la ciudad,
permitiéndose
desplazamientos lentos
desde
la otra orilla de la mañana
ojos
audaces ebrios de ir y venir
de
la mar hacia tierra
codo
con codo
confundían
su presencia
con
la sangre espesa
miradas
contaminantes,
cursis
sonrisas que culebreaban discretas
en cada
despertar.
Bohemios,
muchos
de
nosotros,
los
de hoy
esos
mismos de ayer:
recuerdos
construidos,
semblanzas
fotográficas,
pupilas
poseídas
por
el insomnio
hallaban
su espacio.
Ni
siquiera el sueño conquistador
baña
los cuerpos
náufragos
por
el peso de muchos siglos
cargados
sobre su grupa
sombras
de mil conquistas
muertes,
memorias
de mar.
Un
viejo jinete,
con
triste respingo
miraba
a distancia
sobre
un negro mármol,
su
dura verdad:
danza
de pecadores,
dureza
elemental de los hombres,
buscando
la suerte sin verla asomar.
Hoy,
sembrado de plomo, se contamina su acero
y el
grito lejano y hueco
estremeció
mi ciudad:
esa,
que ya tampoco era mía
ni
nuestra
ni
tuya,
ya
no me pertenecía,
era
de todos y de nadie
nuestra
y compartida
y de
aquellos que quisieron
embestirnos
un día,
que
también sustraen aún lo mejor;
se
llevan lo genuino,
se
inundan y embriagan
se
llevan nuestra piel
dentro
de su grito espantoso
y
cargan con nuestra agonía:
la
vida que crece colmada de reverberación
trasmutada
en el mensaje
de
espaldas afiladas,
bordeando
el filo del tiempo:
entornos,
sucesos,
olores,
sabores,
amos
de nuestros epitafios
y de
la risa
y
del aire
y la
mar
los
tejadillos
de
naturaleza y lencería,
las
calles chispeantes,
las
miradas adictas,
palabras
repetidas,
del
vino y de nuestra melodía.
Nos
hacen sentir que no tenemos nada
dentro
de nuestra
―la
única― ciudad,
con
sutileza perfecta,
en
medio de alcahuetes maderos
que
resisten sin su voz alzar,
adoquinadas
huellas,
perpetuas
columnas
erguidas,
cotejan
la ausencia,
dentro
de mi urbe cosmopolita
surcadas
por un tiempo crepitante
mi
emporio sin catadura
con
las calles retorcidas
queriendo
no mirar atrás:
aceras
estrechas,
sombras
gigantes,
versos
amontonados,
calles
por tantos pasos reflejas,
retratadas,
afrentadas.
Hoy
alzan la frente
al
vernos pasar.
La traducción al francés:
REGARDS
Un cri aigu. Se convertissant un écho,
il a traversé les frontières
il elle a fui ondulé
à l'intérieur du mur
Par les larges artères
de ma ville
― dans la virginité obsolète ―
sous un regard curieux,
de haut en bas
par les veines intrinsèques
il voyageait sous la chaleur des ruelles,
se mêlant à l'odeur du matin
au salpêtre,
à suer,
cherchant un abris
alors que les paroissiens, les noctambules, les hérétiques
les compatriotes, les gens de la
paix
ils se confondaient avec ce
hurlement féroce:
tout un cri,
un écho
abrité dans le ventre de la ville,
se permettant des déplacements lents
de l'autre côté de la matinée
les ivre yeux gras pour aller et
venir
de la mer à la terre
coude à coude
ils se confondaient leur présence
avec du sang épais
regards polluants,
des sourires curieux qui se
tortillaient discrètement
dans chaque éveil.
Bohémiens,
beaucoup
d'entre nous,
ceux d'aujourd'hui
ceux-là mêmes d'hier:
des souvenirs construits,
des croquis photographiques,
des élèves possédés
par l'insomnie
ils ont trouvé leur espace.
Le rêve conquérant même pas
baigne les corps
naufragés
par le poids de plusieurs siècles
chargés sur sa croupe
des ombres d'un millier de conquêtes
décès,
des souvenirs de mer.
Un vieux cavalier,
avec une grimace triste
regardait loin
sur un marbre noir,
sa dure vérité:
danse des pécheurs,
la dureté élémentaire des hommes
en cherchant la chance sans la voir
flotter.
Aujourd'hui, semé de plomb, son acier est contaminé
et le cri lointain et creux
secoué ma ville:
ça, qui n'était pas la mienne plus
ni la notre
ni la tienne,
ne m'appartenait plus
était de tous et de personne
la notre et partagée
et de ceux qui voulaient
nous enfoncer un jour,
qui soustraient même le meilleur;
ils enlèvent le véritable
ils s'inondent et se saoulent
en apportant notre peau
dans son cri effrayant
et ils chargent avec notre agonie:
la vie qui se développe pleine de
réverbération
transmutée dans le message
de dos tranchants,
bordant le bord du temps:
les environnements,
les événements,
les odeurs,
les saveurs,
les maîtres de nos épitaphes
et du rire
et de l'air
et la mer
les auvents
de la nature et de la lingerie,
les rues étincelantes,
les regards accros,
des mots répétés,
du vin et de notre mélodie.
Ils nous font sentir comme si nous
n'avons rien
au sein de notre
------La seule---- ville,
avec une subtilité parfaite,
parmi les brochets de bois
qui résistent sans sa voix élevée,
les empreintes pavées,
les colonnes perpétuelles
déboutes,
vérifient l'absence,
à l'intérieur de ma ville
cosmopolite
Sillonnés par un temps crépitant
mon emporium sans le regard
avec les rues tordues
vouloir ne pas regarder en arrière:
les trottoirs étroits,
les ombres géantes,
les versets entassés,
les rues par tant de pas réflexe,
dépeintes,
offensées.
Aujourd'hui, ils soulèvent leur
front
à nous voir passer.
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