domingo, 30 de septiembre de 2018

Maritza Vega Ortiz

Maritza Vega Ortiz:

Maritza Vega Ortiz:




Pais: Cuba

Pays: Cuba


El Poema original:
INUTILIDAD DEL TIEMPO PERDIDO

Es inútil pretender inmovilizar los ciclos
quejarse por unos kilos de más
no amar la verdad
creer que se le conoce a la vida.

Es inútil contar los minutos
 y sacarle partido al pecado
o comprar pecadores
para hacer  patrones con ellos.

Es inútil amar la rutina
desear que escape la ira del mundo.

Es inútil entender la maldad
que hace fuerte al cobarde
inflexible al astuto.

Es inútil desear que la pena de todos 
enlode al verdugo algún día.

Es inútil deparar un destino a la zaga
 y dejar de sentir la amenaza
 en el pecho inocente.

Es inútil pensar en la paz
cuando el diantre, escudriña y asecha.

Es inútil que el tiempo perdido te devuelva el empeño,

y se aliste en las  mismas batallas.

La traducción al francés:

L'INUTILITÉ DU TEMPS PERDU

Il est inutile d'essayer d'immobiliser les cycles
se plaindre de quelques kilos de plus
Ne pas aimer la vérité pour
croire qu'il est connu de la vie.

Il est inutile de compter les minutes
et profiter du péché
ou acheter des pécheurs
faire des modèles avec eux.

Il est inutile d'aimer la routine
Souhaitant que la colère du monde s'échappe.

Il est inutile de comprendre le mal
ce qui rend le lâche fort
inflexible à la ruse.

Il est inutile de souhaiter que le chagrin de tous
enlève le bourreau un jour.

Il est inutile de tenir une destination derrière
et Cessez de ressentir la menace
dans le cœur innocent.

Il est inutile de penser à la paix
Quand l'enfer scrute et se cache.

Il est inutile que le temps perdu te rende l'effort,
et se prépare dans les mêmes batailles.

El Poema original:

PÁGINAS DE LA VIDA

Pero los meses vuelan como vuelan los días, como vuelan
en un vuelo sin fin las tempestades.

Gonzalo Rojas


¿Si envejecemos juntos
 enredaremos en las mismas mañas
 repitiendo historias
sabremos diferenciar tu pesadilla de mi desvelo
 confundiremos nuestro aliento
mezclaremos la fecha de cumpleaños
seremos capaces de desterrar la rutina?
¿Si envejecemos juntos
podremos diferenciar nuestros latidos
y el calor de los cuerpos
 la lluvia resbalará por los huesos
nuestras avenidas conocerán conservarán uno a uno los secretos?

¿Y si finamente envejecemos juntos
no será tan dolorosa la muerte?

La traducción al francés:

PAGES DE LA VIE

                              Mais les mois volent comme les jours volent, Comment ils volent
                                                                     dans un vol sans fin, les tempêtes.

                                                                                                            Gonzalo Rojas

Si nous vieillissons ensemble
Nous nous enchevêtrons dans les mêmes trucs
en répétant des histoires
Nous saurons différencier ton cauchemar de mon insomnie
nous confondrons notre souffle
nous mélangerons la date d'anniversaire
nous serons en mesure de bannir la routine?
Si nous vieillissons ensemble
Nous pouvons différencier nos battements
et la chaleur des corps
La pluie glissera dans les os
Nos avenues seront connues et garderont les secrets un par un?

Et si nous vieillissons finement ensemble,
la mort ne sera pas si douloureuse?

El Poema original:
MIRADAS

Un grito filoso. Convirtiéndose en eco,
traspasó las fronteras
filtró ondulado
hasta el interior de la muralla,
por las anchas arterias
                                   de mi ciudad
―dentro de la virginidad obsoleta―
bajo una mirada inquisidora,
subía y bajaba
por las venas intrínsecas
y viajaba bajo el bochorno de las callejas,
mezclándose con el olor matinal
a salitre,
a sudor,
buscando  refugio
mientras feligreses, noctámbulos, herejes
paisanos, gentes de paz
se confundían con aquel aullido feroz:
todo un grito,
un eco
cobijado en el vientre de la ciudad,
permitiéndose desplazamientos lentos
desde la otra orilla de la mañana
ojos audaces ebrios de ir y venir
de la mar hacia tierra
codo con codo
confundían su presencia
con la sangre espesa
miradas contaminantes,
cursis sonrisas que culebreaban discretas
en cada despertar.

Bohemios,
muchos
de nosotros,
los de hoy
esos mismos de ayer:
recuerdos construidos, 
semblanzas fotográficas, 
pupilas poseídas
por el insomnio
hallaban su espacio.
Ni siquiera el sueño conquistador
baña los cuerpos
náufragos
por el peso de muchos siglos
cargados sobre su grupa
sombras de mil conquistas
muertes,
memorias de mar.

Un viejo jinete,
con triste respingo
miraba a distancia
sobre un negro mármol,
su dura verdad:
danza de pecadores,
dureza elemental de los hombres,
buscando la suerte sin verla asomar.

Hoy, sembrado de plomo, se contamina su acero
y el grito lejano y  hueco
estremeció mi ciudad:
esa, que ya tampoco era mía
ni nuestra
ni tuya,
ya no me pertenecía,
era de todos y de nadie
nuestra y compartida
y de aquellos que quisieron
embestirnos un día,
que también  sustraen aún lo mejor;
se llevan lo genuino,
se inundan y embriagan
se llevan nuestra piel
dentro de su grito espantoso
y cargan con nuestra agonía:
la vida que crece colmada de reverberación
trasmutada en el mensaje
de espaldas afiladas,
bordeando el filo del tiempo:
entornos,
sucesos,
olores,
sabores,
amos de nuestros epitafios
y de la risa
y del aire
y la mar
los tejadillos
de naturaleza y lencería,
las calles chispeantes,
las miradas adictas,
palabras repetidas,
del vino y de nuestra melodía.
Nos hacen sentir que no tenemos nada
dentro de nuestra
―la única― ciudad,
con sutileza perfecta,
en medio de alcahuetes maderos
que resisten sin su voz alzar,
adoquinadas huellas,
perpetuas columnas
erguidas,
cotejan la ausencia,
dentro de mi urbe cosmopolita
surcadas por un tiempo crepitante
mi emporio sin catadura
con las calles retorcidas
queriendo no mirar atrás:
aceras estrechas,
sombras gigantes,
versos amontonados,
calles por tantos pasos reflejas,
retratadas,
afrentadas.
Hoy alzan la frente
al vernos pasar.


La traducción al francés:

REGARDS

Un cri aigu. Se convertissant un écho,
il a traversé les frontières
il elle a fui ondulé
à l'intérieur du mur
Par les larges artères
                           de ma ville
― dans la virginité obsolète ―
sous un regard curieux,
de haut en bas
par les veines intrinsèques
il voyageait sous la chaleur des ruelles,
se mêlant à l'odeur du matin
au salpêtre,
à suer,
cherchant un abris
alors que les paroissiens, les noctambules, les hérétiques
les compatriotes, les gens de la paix
ils se confondaient avec ce hurlement féroce:
tout un cri,
un écho
abrité dans le ventre de la ville,
se permettant des déplacements lents
de l'autre côté de la matinée
les ivre yeux gras pour aller et venir
de la mer à la terre
coude à coude
ils se confondaient leur présence
avec du sang épais
regards polluants,
des sourires curieux qui se tortillaient discrètement
dans chaque éveil.

Bohémiens,
beaucoup
d'entre nous,
ceux d'aujourd'hui
ceux-là mêmes d'hier:
des souvenirs construits,
des croquis photographiques,
des élèves possédés
par l'insomnie
ils ont trouvé leur espace.
Le rêve conquérant même pas
baigne les corps
naufragés
par le poids de plusieurs siècles
chargés sur sa croupe
des ombres d'un millier de conquêtes
décès,
des souvenirs de mer.

Un vieux cavalier,
avec une grimace triste
regardait loin
sur un marbre noir,
sa dure vérité:
danse des pécheurs,
la dureté élémentaire des hommes
en cherchant la chance sans la voir flotter.

Aujourd'hui, semé de plomb, son acier est contaminé
et le cri lointain et creux
secoué ma ville:
ça, qui n'était pas la mienne plus
ni la notre
ni la tienne,
ne m'appartenait plus
était de tous et de personne
la notre et partagée
et de ceux qui voulaient
nous enfoncer un jour,
qui soustraient même le meilleur;
ils enlèvent le véritable
ils s'inondent et se saoulent
en apportant notre peau
dans son cri effrayant
et ils chargent avec notre agonie:
la vie qui se développe pleine de réverbération
transmutée dans le message
de dos tranchants,
bordant le bord du temps:
les environnements,
les événements,
les odeurs,
les saveurs,
les maîtres de nos épitaphes
et du rire
et de l'air
et la mer
les auvents
de la nature et de la lingerie,
les rues étincelantes,
les regards accros,
des mots répétés,
du vin et de notre mélodie.
Ils nous font sentir comme si nous n'avons rien
au sein de notre
------La seule---- ville,
avec une subtilité parfaite,
parmi les brochets de bois
qui résistent sans sa voix élevée,
les empreintes pavées,
les colonnes perpétuelles
déboutes,
vérifient l'absence,
à l'intérieur de ma ville cosmopolite
Sillonnés par un temps crépitant
mon emporium sans le regard
avec les rues tordues
vouloir ne pas regarder en arrière:
les trottoirs étroits,
les ombres géantes,
les versets entassés,
les rues par tant de pas réflexe,
dépeintes,
offensées.
Aujourd'hui, ils soulèvent leur front
à nous voir passer.

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